Notre mandat
Le mandat du Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) découle des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, des ententes en vertu desquelles le Centre a été créé et des documents que lui ont confiés les survivantes et les survivants des pensionnats autochtones.
Voici les piliers fondamentaux du mandat du CNVR :
- Être un gardien responsable et imputable des histoires, des photos et des souvenirs confiés au Centre par les survivantes et les survivants des pensionnats autochtones, honorer leurs vérités et veiller à ce qu’elles ne soient jamais plus ignorées ni oubliées.
- Poursuivre le travail de recherche amorcé par la Commission de vérité et réconciliation du Canada pour ainsi contribuer au processus continu de guérison des peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ainsi que du pays dans son ensemble.
- Jeter les bases de la réconciliation en contribuant à l’éducation de la population et à la compréhension des pensionnats autochtones et du rôle qu’ils ont joué dans une histoire plus globale de violence contre les cultures et les identités distinctes des peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Par ce travail, le CNVR joue un rôle unique pour que le Canada s’acquitte de son obligation nationale, telle qu’établie à l’échelle internationale par les Principes Joinet/Orentlicher des Nations Unies, en préservant les archives sur les violations des droits de la personne commises au Canada et en s’assurant que de telles violations ne puissent plus jamais être perpétrées.
Conformément aux principes de réconciliation de la CVR, qui soutiennent que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones constitue « le cadre pour une réconciliation à tous les niveaux et dans toutes les sphères de la société canadienne », le CNVR respecte la Déclaration des Nations Unies et s’inspire de ses dispositions.
À propos de la vérité et de la réconciliation
Pendant plus de 150 ans, des pensionnats autochtones ont été tenus au Canada et plus de 150 000 enfants ont été placés dans ces pensionnats. De nombreux enfants n’en sont jamais ressortis. Souvent sous-financés et surpeuplés, ces pensionnats étaient utilisés comme des outils d’assimilation par l’État canadien et des églises. Des milliers d’élèves ont enduré des sévices physiques et sexuels. Tous les élèves ont souffert de solitude et désiraient profondément retourner dans leurs familles. Les dommages infligés par ces pensionnats persistent encore à ce jour.
En 2009, la CVR a amorcé un processus pluriannuel pour écouter les survivantes et les survivants, leurs familles, les communautés et les autres parties touchées par le système des pensionnats autochtones. En 2015, le CNVR a officiellement ouvert ses portes. Les déclarations, les documents et les autres ressources recueillis dans le cadre de la CVR forment le cœur sacré du Centre.
Une vision commune
Les survivantes et les survivants des pensionnats autochtones ont exprimé une vision commune concernant un lieu d’apprentissage et de dialogue dans lequel les vérités liées à leurs expériences sont honorées et gardées en sécurité pour les générations futures.
Les survivantes et les survivants voulaient que leurs familles et leurs communautés, ainsi que l’ensemble du Canada, puissent tirer des apprentissages de ces dures leçons pour qu’elles ne soient jamais répétées. Ils ont voulu partager la sagesse des aînés et des gardiens du savoir sur la façon d’établir des relations justes et pacifiques entre divers peuples. Ils savaient que la réconciliation n’est pas seulement une affaire du passé, mais qu’elle concerne l’avenir que bâtiront ensemble toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.
Cette vision a donné naissance au CNVR, un legs laissé à toute la population du Canada.
Convention de règlement
La Convention de règlement relative aux pensionnats indiens a été signée en 2007 par des représentants d’anciens élèves des pensionnats, le gouvernement du Canada, des autorités ecclésiastiques, l’Assemblée des Premières Nations et des représentants des Inuits.
Une partie de cette convention consistait à créer le CVR et conférait le mandat à la Commission de mettre sur pied des archives permanentes regroupant la totalité des déclarations, des documents et du matériel recueillis au cours de son mandat. C’est ainsi qu’est né le CNVR.
Le nom spirituel du CNVR, Bezhig miigwan, signifie « une plume ».
Bezhig miigwan nous invite à considérer chaque survivant qui se présente au CNVR comme une plume d’aigle, et à lui montrer le même respect et la même attention que s’il était une plume d’aigle. Ce nom signifie également que nous sommes tous ensemble – nous sommes unis et connectés, et il est vital de travailler ensemble pour parvenir à la réconciliation.