Membres du Comité consultatif régional
Toutes les demandes présentées au Fonds Na-mi-quai-ni-mak sont examinées par le comité des subventions. Ce comité est composé d’un groupe d’aînées autochtones et de survivantes des pensionnats.
Membres du Comité consultatif régional
Kukdookkaa Terri Brown
Terri Brown est membre du clan Crow de la Nation de Tahltan. Elle a une fille, deux fils et six petites-filles. Elle vivait selon le mode de vie traditionnel jusqu’à son placement forcé dans un pensionnat autochtone au Yukon. Son père, qui était trappeur, et sa mère avaient une famille de huit enfants. Terri a été chef de son peuple et présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada. Elle a fondé le programme Sisters in Spirit dans le but de documenter la mort et la disparition de ses sœurs autochtones. Elle a siégé pendant six ans à la Commission de vérité et réconciliation du Canada, ayant pour mandat d’informer la population canadienne de ce qui s’est passé dans les pensionnats autochtones. Terri est une survivante du génocide canadien. C’est ce qui la motive à travailler pour l’égalité, la justice et la paix pour toutes et tous.
Dawn Hill
Dawn Hill est une ancienne élève du pensionnat autochtone Institut Mohawk de Brantford, en Ontario. Elle y a été placée de 1957 à 1961. Née sur le Territoire des Six Nations de la rivière Grand, elle est une fière Mohawk du clan Turtle. Dawn a enseigné dans une école primaire pendant 28 ans. Actuellement, elle est secrétaire-trésorière au Mohawk Village Memorial Park, un organisme de bienfaisance sans but lucratif. Ce parc sera dédié à la mémoire de tous les enfants qui ont été placés au pensionnat autochtone Institut Mohawk de Brantford.
Dorene Bernard
Dorene Bernard, Kesatum tan teli L’nuwey, clan Kiwnik, Sipekne’katik, Mi’kmaki, est une Mi’kmaq traditionnelle de la bande Sipekne’katik qui vit à Indian Brook, en Nouvelle-Écosse. Elle a quatre enfants et neuf magnifiques petits-enfants. Elle est une survivante du pensionnat autochtone de Shubenacadie, faisant partie de la troisième génération de sa famille à y être placée. Dorene a obtenu un baccalauréat en service social de l’Université Dalhousie en 1992 et une maîtrise en service social de l’Université Wilfrid-Laurier en 2013 dans le domaine des études autochtones. Récemment, elle a coordonné le projet IRS Legacy du Mi’kmawey Debert Cultural Centre. Elle y travaille avec des survivantes, des survivants et des familles de la région de l’Atlantique en vue de documenter l’histoire de l’héritage des pensionnats autochtones et de dresser les profils des survivantes et des survivants qui seront conservés dans les archives. Elle poursuit toujours ce travail.
Esther Giroux
Esther Giroux est une fière Crie/Nehiyaw de la Première Nation de la rivière Swan située sur le territoire visé par le Traité no 8, dans la province de l’Alberta. Elle est une survivante de St. Bruno (à Joussard) et de St. Bernard (à Grouard). Elle est titulaire d’une maîtrise en Éducation décernée conjointement par l’Université de l’Alberta et la Blue Quills First Nations University. Elle possède 38 années d’expérience en enseignement, ayant obtenu son premier diplôme en éducation de l’Université de l’Alberta en 1983. Actuellement, elle enseigne la langue et la culture cries à l’école primaire de la Première Nation de la rivière Swan. Elle croit fermement que l’apprentissage de la langue, de la culture et du savoir traditionnel cris pose le fondement de la santé et du bien-être de ses élèves. En tant que survivante des pensionnats autochtones, elle a eu la chance de recevoir des enseignements traditionnels cris/nehiyaw auprès d’aîné(e)s, de gardiennes et gardiens du savoir et de sa famille. Elle partage son expérience personnelle des pensionnats autochtones avec sa famille, ses collègues et la communauté.
Edna Elias
Edna Elias était appelée par sa grand-mère « Haattuliarmiutaq », ce qui veut dire « habitante de la fine couche de glace », car elle est née près d’un lac de pêche en automne. Cela explique aussi pourquoi elle adore pêcher sur la glace, au printemps et à l’automne.
Enseignante de profession, Edna défend ardemment la langue et la culture inuites. Elle a vécu et respiré sa culture en milieu urbain, la mettant en valeur dès qu’elle le pouvait lors d’événements présentés à Edmonton. Elle partage ses connaissances culturelles à l’occasion de présentations dans des établissements d’enseignement et des écoles primaires de la ville. L’enseignement de l’inuinnaqtun, le dialecte des Inuits du cuivre de Kitikmeot de l’ouest du Nunavut, est une autre de ses passions. Elle offre de la formation à des adultes, des professeur(e)s de langue, du personnel d’établissements préscolaires et de garderies, des éducatrices et éducateurs et des parents de jeunes enfants.
Après cinq ans comme commissaire du Nunavut, Edna est retournée dans sa communauté d’origine de Qurluqtuq, soit la communauté située à l’extrême ouest du Nunavut. Depuis son retour, elle a été très active dans sa communauté. Elle a mis sur pied une organisation serricole sans but lucratif, a ouvert les portes de sa maison aux femmes pour leur enseigner les méthodes traditionnelles de couture et de préparation de la fourrure et est l’une des membres Ayauqtiit (guide) dont le seul but consiste à offrir des conseils aux deux écoles. Elle a continué de faire du bénévolat dans ses loisirs. Plus récemment, elle et deux anciennes éducatrices ont lancé une entreprise pour promouvoir la préservation et la rétention de l’inuinnaqtun en donnant des cours de langue, en offrant des programmes et des services d’orientation, de conseils et de planification d’événements éducatifs et culturels, en produisant du matériel de lecture en inuinnaqtun et en soutenant les programmes de langue dans les écoles.
Tout cela s’est arrêté rapidement lorsque la maladie a freiné Edna et l’a forcée à déménager à Edmonton afin d’avoir un meilleur accès à des services et à des soins médicaux. « Je suis heureuse de dire que j’ai appris à vivre en fonction de mes nouvelles limites et que je NE laisse PAS la maladie contrôler ma vie », affirme-t-elle.
Vivant actuellement à Edmonton, elle a été active dans différents cercles consultatifs autochtones en tant que voix des Inuits. Dernièrement, elle s’est jointe au conseil consultatif autochtone de l’Université Grant MacEwen, au conseil consultatif autochtone du Royal Alberta Museum, au Edmonton International Elders & Knowledge Keepers Circle pour le projet Indigenous Spaces, au conseil consultatif autochtone de la ville d’Edmonton, et au conseil consultatif autochtone pour le projet Towards Home (pour enrayer l’itinérance).
Le nom spirituel du CNVR, Bezhig miigwan, signifie « une plume ».
Bezhig miigwan nous invite à considérer chaque survivant qui se présente au CNVR comme une plume d’aigle, et à lui montrer le même respect et la même attention que s’il était une plume d’aigle. Ce nom signifie également que nous sommes tous ensemble – nous sommes unis et connectés, et il est vital de travailler ensemble pour parvenir à la réconciliation.