La galerie
La galerie du Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) se trouve au cœur de notre bâtiment. Plus qu’un simple espace d’exposition, elle sert de lieu de rassemblement sacré pour les cérémonies, de centre de collaboration pour le personnel et de milieu accueillant pour les invités, les visites et les activités pédagogiques. À l’intérieur de ces murs, nous exposons respectueusement de nombreux objets sacrés qui nous ont été confiés. Ils représentent des liens tangibles avec l’histoire et les séquelles persistantes du système des pensionnats autochtones et donnent fermement vie à ces vérités.
Nous vous invitons à parcourir l’information ci-dessous pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de certaines œuvres présentées dans notre galerie :
- Tableau de Richard Shorty
- Publication d’Inuit Tapiriit Kanatami intitulée « First Canadians, Canadians First: The National Strategy on Inuit Education » (« Les premiers Canadiens, des Canadiens d’abord : la Stratégie nationale relative à l’éducation des Inuits »)
- Spirit Canoe, Expression de la réconciliation – Pagaie, et Mini boîte de bois cintré
- Le bâton de marche, Bâton à exploits de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, et Bâton à exploits
- La pagaie
- La boîte de bois cintré
- Tableau représentant un hydravion de Don Ningewance
- Panier tressé
- Expression de la réconciliation – Pagaie et boîte en cèdre
- Panier perlé
- Qulliq
- Journal intime d’un cœur abîmé
- Expression de la réconciliation – ceinture wampum et Petit contenant en écorce de bouleau
Peinture de Richard Shorty

Né en 1959 dans la Première Nation des Tutchonis du Sud et ayant grandi à Whitehorse, Richard Shorty a entamé sa carrière de graphiste à Vancouver en 1978. En 1980, il a commencé à incorporer des motifs autochtones dans son travail, développant un style unique qui mélange des éléments traditionnels et des éléments contemporains. Artiste polyvalent, Richard Shorty a produit des tambours, des pagaies, des masques et des hochets, et ses œuvres sont collectionnées dans l’ensemble du pays.
Son tableau « Totem » présente un ordre précis de clans, chacun ayant une signification symbolique : le Corbeau, représentant le porteur de lumière; le Loup, symbolisant un bon pourvoyeur; l’Ours, signifiant la force et le courage; et en la Grenouille, personnifiant son lien avec la terre et l’eau de la terre.
Publication d’Inuit Tapiriit Kanatami “Premiers Canadiens, Canadiens d’abord : La stratégie nationale sur l’éducation inuit”

Un exemplaire de la publication « First Canadians, Canadians First : the National Strategy on Inuit Education » (2011) d’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), présentée lors de l’événement national de l’Alberta qui s’est tenu le 29 mars 2014. La publication est insérée dans une chemise distincte en cuir noir et en peau de phoque, avec un écusson cousu à l’intérieur qui se lit comme suit : « Kiluk, LTD in Arviat, Nunavut ».
La première page porte une inscription personnelle de Mary Simon, alors présidente de l’ITK, en inuktitut et en anglais. Au cours de sa présentation avec Looee Okalik et Kelly Fraser, Mme Simon a insisté sur deux des dix recommandations de la publication : l’importance de la participation des parents à l’éducation des enfants et la prestation d’une éducation de la petite enfance dans la langue et la culture inuites. Mary Simon, une éminente défenseure des droits des Inuits et de la réconciliation, a également été codirectrice des politiques à la Commission royale sur les peuples autochtones, en plus de présider les audiences sur les exilés de l’Extrême-Arctique. Elle a accepté les excuses du gouvernement fédéral présentées aux Inuits en 2008.
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Canoë spirituel, expression de réconciliation – pagaie et mini boîte en bois courbé

Spirit Canoe
« Spirit Canoe III » est un canot en porcelaine créé par l’artiste des Premières Nations Terry Jackson de Vancouver. Cette œuvre, intitulée « Spirit Canoe », a été choisie pour représenter le thème (directeur) « Yuhaddax » du comité directeur du Programme des ministères autochtones. Présentée par les révérendes Mary Fontaine et Lily Bell au nom de l’École de théologie de Vancouver, elle a été offerte dans le cadre de l’événement national de la Colombie-Britannique qui s’est tenu à Vancouver le 19 septembre 2013. Elle est assortie d’une boîte décorative.
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Expression de la réconciliation – Pagaie
Cette pagaie a été présentée par Jolene Andrew et Linda Blake lors de l’événement national de la Colombie-Britannique qui s’est tenu à Vancouver en septembre 2013. Elle symbolise les efforts acharnés déployés par la Pulling Together Canoe Society pour favoriser la réconciliation.
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Mini boîte de bois cintré
Une mini boîte de bois cintré, sculptée par Shane Jackson, un artiste salish de la côte de la Première Nation Sechelt, met en valeur un masque du soleil, gardien de la Terre le jour, symbolisant la force, la guérison et la croissance. À l’origine, la boîte contenait une clé USB, entourée de foin d’odeur et de documents sur des enfants autochtones âgés de 4 à 19 ans décédés en Colombie-Britannique entre 1870 et 1984. Les documents devaient être utilisés dans le cadre des recherches sur les enfants disparus et les sépultures non marquées. Cependant, la clé USB a depuis été retirée, conformément aux recommandations d’un aîné qui voulait qu’elle soit entourée de sauge, de tabac et de cèdre. La boîte a été présentée par Petter Cunningham au nom du gouvernement de la Colombie-Britannique et du Bureau de l’état civil de la Colombie-Britannique lors de l’événement national de l’Alberta qui s’est tenu le 28 mars 2014.
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Le bâton de marche, le Comités de vérité et réconciliation du Canada, et le Bâton d’Aigle

Le bâton de marche
En 2015, lors du premier Forum national sur la réconciliation organisé par l’Université de la Saskatchewan, le chancelier Blaine Favel a commandé un symbole important de l’engagement des établissements d’enseignement postsecondaire envers les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. L’aîné Eugene Arcand a demandé au gardien de pavillon Wallace Fox de la Nation crie d’Onion Lake de créer un bâton de marche en guise de symbole. Décrit comme « un compagnon, un protecteur et un outil éducatif dans les cercles de pow-wow », le bâton de marche sert de représentation tangible des efforts de réconciliation.
Depuis, le bâton de marche a été adopté par les universités où se sont tenues les éditions subséquentes du forum, en commençant par l’Université de l’Alberta en 2016, suivie de l’Université du Manitoba en 2017 et de l’Université de Victoria en 2018. Chacune de ces quatre universités est immortalisée sur le bâton de marche par un écusson perlé unique, signifiant son engagement envers la réconciliation. À la suite de son parcours dans ces établissements, le bâton de marche a finalement été présenté au Centre national pour la vérité et la réconciliation.
Bâton à exploits de la Commission de vérité et réconciliation du Canada
Commande pour la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
Bâton à exploits
En 2010, feu Patrick Etherington Jr., accompagné de son père Patrick Etherington Sr. et de trois autres personnes (Frances Whiskeychan, Christopher Paulmartin et Jorge Hookimaw’lliller), a entrepris une « marche de la réconciliation » de 1 400 km de Cochrane, en Ontario, jusqu’à Winnipeg pour assister au premier événement national de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Les marcheurs de la réconciliation (« Reconciliation Walkers »), aussi appelés marcheurs de la CVR (« TRC Walkers »), marcheurs Mushkegowuk ou Oskapewisk (« The Helpers »), désiraient sensibiliser le public au sort des survivants et au système des pensionnats. Au cours de l’événement, Patrick Jr. a offert au nom du groupe un bâton à exploits aux commissaires en guise de symbole de l’engagement à guérir et à clore le chapitre douloureux des pensionnats.
Les marcheurs de la réconciliation ont poursuivi leur plaidoyer, Patrick Jr. et Sr. participant aux marches subséquentes. En 2011, accompagnés de quatre autres personnes (Frances Whiskeychan, Robert Hunter, James Kioke et Sammy Koosees), ils ont marché 2 200 km en 42 jours pour assister à l’événement national de l’Atlantique à Halifax, un voyage que Patrick Jr. jugeait peu pénible comparativement à la souffrance vécue par les survivants. Ils ont également marché jusqu’à l’événement régional de Toronto en 2012 et, en 2015, ils ont terminé leur dernière marche jusqu’aux cérémonies de clôture de la CVR à Ottawa, accompagnés de cinq autres personnes (Frances Whiskeychan, Maurice Wesley, Remi Nakogee, Darren Hughie et Edmund Etherington). Par ces gestes puissants, les marcheurs de la réconciliation voulaient renseigner la population canadienne au sujet des vérités des pensionnats et de la possibilité de favoriser un dialogue utile et une éducation inclusive sur la voie de la réconciliation.
La pagaie

En 2019, l’Université de Victoria a adopté un nouveau symbole pour le Forum sur la réconciliation et l’a présenté lors de la cinquième édition du forum (du 8 au 10 octobre 2019) organisée par l’Université Algoma, le Shingwauk Kinoomaage Gamig Institute, l’Université du Cap-Breton, l’Université Nipissing et l’Université du Nord de la Colombie-Britannique. Le symbole se compose de trois pagaies distinctes, toutes sculptées par l’artiste salish de la côte d’origine kwagiulth, Carey Newman, avec des motifs fournis par des artistes de différentes générations et nations. Chaque pagaie comporte sa propre signification : l’une, peinte par Victor Newman, survivant des pensionnats, est destinée à accompagner la canne au CNVR; une autre, sculptée et peinte par les étudiants Karver Everson et Margaret August, demeure à l’Université de Victoria pour rappeler l’engagement envers la réconciliation. La troisième pagaie, sculptée par Carey Newman, comporte sur son manche une carte symbolisant l’interconnexion. Rien n’a été ajouté à la pale, ce qui permettra aux futurs établissements d’accueil de laisser leur propre marque.
Ces trois pagaies représentent collectivement l’idée que « nous sommes tous dans le même bateau pendant que nous guérissons le passé, le présent et l’avenir », forgeant un lien cérémoniel entre le CNVR, l’Université de Victoria et le travail continu de vérité et de réconciliation. La tradition de la transmission d’un objet symbolique s’est poursuivie en 2021 lors de la sixième édition du forum (du 21 au 23 septembre 2021), où une paire de mocassins fabriqués par Marie-Claude Moreau est devenue le nouveau symbole, représentant le fait de « s’engager dans les pas des étudiantes et étudiants des Premiers Peuples ».
Peinture de l’hydravion par Don Ningewance

Ce tableau coloré représente des enfants emmenés au pensionnat par hydravion, avec une poupée et un lance-pierre qui symbolisent leur enfance abandonnée. L’œuvre d’art, qui était à l’origine accrochée dans le bureau de la CVR sur la rue Main, a été créée par l’oncle de l’ancien membre du Cercle des survivants, Garnet Angeconeb. La famille de ce dernier est représentée dans la scène.
Panier tissé

Un panier tressé offert par l’aînée Claudette Commanda de la McLean Day Schools Settlement Corporation lors d’une visite au CNVR le 21 novembre 2023. La visite visait à fournir à la McLean Corporation de plus amples renseignements sur les activités du CNVR afin qu’elle comprenne mieux notre travail.
Expression de réconciliation – pagaie et boîte en cèdre

Cet artéfact se compose d’une pagaie et d’une boîte en cèdre conçue pour en être l’étui. Le couvercle de la boîte comporte une inscription détaillant le symbolisme et la signification de la pagaie. Une deuxième pagaie connexe est également exposée dans la galerie du CNVR. Les deux objets ont été présentés par Jolene Andrew et Linda Blake au nom de la Pulling Together Canoe Society lors de l’événement national de la Colombie-Britannique qui s’est tenu à Vancouver en septembre 2013, symbolisant l’engagement de l’organisme envers la réconciliation.
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Panier en perles

Ce panier contenait des cendres de tous les feux sacrés des événements nationaux de la CVR. Après chaque événement, des cendres ont été recueillies, puis incorporées au feu sacré de l’événement suivant.
Qulliq

Ce qulliq, une lampe inuite traditionnelle qui procure lumière et chaleur, est fabriqué à partir de marbre de Sanikiluaq. Le qulliq est aussi souvent produit à partir de pierre de savon. Il comprend un récipient taillé pour l’huile et un rebord pour tenir une mèche, traditionnellement de coton et de mousse de l’Arctique, en utilisant de la graisse de baleine comme combustible. Une fois allumé, le qulliq produit une flamme durable qui permet de cuisiner, de sécher les vêtements et de fournir de la chaleur et de la lumière, avec un outil en forme de crochet. Ce qulliq particulier voyage avec le CNVR. Il est allumé lors de cérémonies et d’événements spéciaux pour symboliser la force et l’esprit immuable des Inuits, guidant divers parcours de guérison.
Le qulliq a été créé par le célèbre sculpteur sur pierre Kupapik Ningeocheak de Rankin Inlet, reconnu pour ses sculptures abstraites uniques, ses figures et ses animaux, mêlant souvent des caractéristiques humaines et animales dans des scènes de transformation. Kupapik Ningeocheak, dont l’apprentissage s’est fait auprès d’artistes plus âgés comme Alex Alikasuak et George Arluk au milieu des années 1990, a développé un style distinctif marqué par des œuvres d’une masse et d’une présence incroyables, ornées de visages mystérieux. Ce qulliq a été acquis par le CNVR en mars 2024 auprès de Carvings Nunavut, une entreprise détenue à 100 % par des intérêts inuits et appartenant à Lori Idlout, femme d’affaires respectée à Iqaluit qui se consacre à la préservation des valeurs inuites.
Journal du cœur endommagé

Ce livre relié en cuir et orné de plumes d’aigle contient le manuscrit du récit de la vie de Stanley Normand, membre de la Première Nation de Sagkeeng et survivant du pensionnat autochtone de Fort Alexander, et de ses souvenirs du pensionnat. Les pages délicates et non reliées du journal, qui devaient être protégées, ont été soigneusement placées dans des pochettes et maintenues avec des élastiques.
Expression de réconciliation – Ceinture en wampum et petit récipient en écorce de bouleau

Expression de la réconciliation – ceinture wampum
Cette ceinture wampum a été présentée par John et Nancy Denham lors de l’événement national de la Colombie-Britannique qui s’est tenu à Vancouver le 20 septembre 2013. La présentation des artistes, intitulée « Geste de réconciliation », accompagnait le don de cet objet important.
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Petit contenant en écorce de bouleau
Ce panier, qui contient une déclaration, a été créé en 2013 et remis à la Commission de vérité et réconciliation par la Sioux Lookout Coalition on Healing and Reconciliation. Il représente des animaux stylisés, notamment un oiseau, un papillon et un lapin.
Le nom spirituel du CNVR, Bezhig miigwan, signifie « une plume ».
Bezhig miigwan nous invite à considérer chaque survivant qui se présente au CNVR comme une plume d’aigle, et à lui montrer le même respect et la même attention que s’il était une plume d’aigle. Ce nom signifie également que nous sommes tous ensemble – nous sommes unis et connectés, et il est vital de travailler ensemble pour parvenir à la réconciliation.